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Parmi les conférenciers, c’est certainement Jean-Louis Lemoigne qui aura le plus retenu mon attention. Premièrement de part son charisme de prof d’université francais typique (grandiloquence, pas besoin de pauvrepointe, culture monstrueuse s’étalant des grecs à Herbert Simon…). En second lieu, de part la clarté de son propos. Enfin par la justesse de son analyse. JL Le moigne est un des auteurs ayant formalisé la systémique (voir apr exemple La théorie du système gènèral, PUF, 1994).

Globalement et pour résumer, Lemoigne a traité d’un paradoxe actuel en sciences. Il s’agit de la préséance TOTALE de la logique hypothético-déductive (“donc”) en comparaison de tout autres types de raisonnements (et particulièrement le raisonnement analogique : “comme”). Cela se ressent dans le domaine scientifique dans le sens que les recherches n’employant pas le raisonnement de type ‘donc’ sont dénigrées dans leur consistance.

Ce qui le frappe donc c’est la primauté de la logique hypothético-déductive ALORS QUE les mécanismes cognitifs de compréhension relèvent de processus d’auto-production (cf. Piaget) et de la formidable capacité de l’esprit humain à LIER (les conjonctifs ‘de même’, ‘comme’).

Cette prégnance du ‘donc’ n’a pas toujours existé dans le temps. Lemoigne prend l’exemple de Leonard de Vince qui pour inventer l’hélicptère a pris modèle sur un écrou s’élevant en tournant sur un axe.

Ensuite, Lemoigne a aussi abordé la notion de modélisation pour dire qu’il s’agit de modélisation du point de vue de l’auteur sur le réel et qu’elle est partielle et renégociable.

Sa conclusion : reconnaitre la notion d’IMPREDICTIBILITE : il n’y a pas de loi scientifique immuable. Lien avec Ilya Prigogine : La fin des Certitudes

Ca me fait penser également à Freud et le fait qu’une part de notre psyche nous echappe, Einstein (bombe atomique)…