Vendredi à Lyon, j’ai assisté à une conférence de sciences cognitives intitulé “De l’approche systémique aux sciences cognitives”. Les années précédentes les organisateurs proposaient une conférence assez similaire intitulée “La cognition non standard”.
A l’instar des autres années, ce colloque a réuni un plusieurs personnes de domaines différents (IA, médecine, psycho cognitives entre autres). Et comme chaque fois il était très difficile de faire le lien entre tous les panels; le plus souvent c’était impossible : l’un traitant de la dynamique non-linéaire appliqué à la psychologie développementale et l’autre de l’impact cognitif de l’inceste SANS en retirer une quelconque conclusion/apport en lien avec le thème (la systémique). C’est dommage, encore un fois les sciences cognitives se présentent sous une forme immature et bordélique…
Cela m’amène donc à douter de l’existence même du champs scientifique dit des ‘sciences cognitives’,et ce surtout lorsque le domaine est pris dans son sens le plus large (étude des mécanismes de la connaissances). L’inclusion de l’IA, l’interaction homme-machine, la robotique, la neuropsychologie, la psychologie, la linguistique et j’en passe est peut être déplacée. Du coup je réduis les sciences cognitives à la vision présentée par des gens tels que Olivier Koenig (cf Wet Mind, co-écrit avec Stephen Kosslyn) ou à la cohérence de l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon de Marc Jeannerod. L’objet de recherche est alors le système cognitif humain, et le but consiste à comprendre son fonctionnement (i.e. des fonctions cognitives telles que la mémoire, la perception, l’attention…) grâce à un panel de disciplines et leur méthodologies associées : neuropsychologie, psychologie, linguistique, IA/connexionnisme. Dans un tel cadre l’interaction homme-machine n’a pas lieu d’être en tant que tel; les résultats du domaine circonvenus ci-dessus peuvent par contre amener de l’eau au moulin de ces disciplines appliquées.
C’est un avis parmi tant d’autres…