Les théories concernant la ville sont de trois ordres :
– “L’école de Chicago” : ils partent d’une analogie écologique (société animales / humaines) pour rechercher des régularités régissant la répartition territoriale des citadins et les processus mis en oeuvres. Ils dégagent plusieurs notions : conccurence (la division du travail et la différenciation des fonctions engage les indivdus et les groupes dans une compétition sociale, source des distribution ordonnées des populations dans la ville), communication (processus qui conduit les hommes en société à s’organiser selon des règées rationnelles et morales), succession (alternance de périodes de désorganisation suivies de périodes de relatif équilibres; instabilité due la mobilité des populations,des nouveaux moyen des communication matériels (transports) ou immatériels (telecommunications)), dominances (succès d’un groupe ou d’une activité au terme d’une lutte pour une position favorable territoriale et sociale). Ils définissent des aires urbaines en observant la distribution des migrants dans les villes (organisation en cercles concentriques). Ils ont négligés de mener des analyses du contexte politique dans lequel évoluent les groupes sociaux étudiés.
– Les chercheurs marxistes francais : certains marxistes structuralistes retiennent en premier lieu les rapports entre ville et mode de production (la ville est alors vue comme une conséquence du système économique). La lecture d’un autre auteur non structuraliste, Henri Lefebvre est différent : il voit la ville comme processus et espace social. Pour lui, la ville n’est pas réduite à la transformation du capital. Selon Lefebvre, “l’espace (social) est un produit (social)”. Cela le conduit à une réflexion sur l’espace habité dans l’histoire depuis “l’espace nature” (celui des mythes) à “l’espace historique” (espace de l’accumulation de toutes les richesses et toutes les ressources), et à “l’espace abstrait” (formel, régi par le nombre, séparant dominants et dominés). Ces différents espace se superposent et participent à la diversité sociale et spatiale des villes. Lefebvre fait de la ville le résultat en devenir de pratiques et de représentations multiples et contradictoires.
La voie de Lefebvre place la ville et l’urbain au centre de la réflexion sur les sociétés contemporaines, leur genèse et leur développement en observant leur double spécificité sociale et spatiale.