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Kokoreff, Michel. – La dimension spatiale des modes de vie des jeunes : le cas d’une cité de la banlieue parisienne. – Sociétés contemporaines (Paris). – (17), mars 94 : p. 29-49.
Cet article aborde la thématique de la façon dont les jeunes de banlieue se comportent vis a vis de l’espace. Le point de vue social ne m’intéresse finalement qu’assez peu (par rapport à mon thème, la question de l’enjeu social de l’espace est hors sujet) mais il apporte des informations intéressantes. L’article relève que la dimension spatiale est un facteur de l’identité des jeunes (cf A. Ferrand, 1972) : culture du territoire (à la source de l’expérience urbaine des jeunes) et notamment du micro-territoire : appropriation de micro-locaux (halls, entrées, locaux…) de l’espace résidentiel. Les jeunes en question cherchant des “lieux pour faire plus que pour être“. La spatialisation est ici fortement lié à la mobilité (“bouger est le maître mot de ceux qui n’ont pas de place à eux”) : mobilité physique (changer de lieu), et mobilité sociale (“s’en sortir”, “faire des projets”).
L’auteur décrit 4 types de mobilité spatiale :
– mobilité de désenclavement : pour échapper momentanément aux territoires de l’exclusion.
– mobilité déviantes : fraude dans le RER
– mobilité aberrante ou aléatoire : mobilité multi-territoriale non programmée qui devient sa propre finalité (prendre le bus jusqu’au terminus pour voir ce qui se passe, se promener dans le métro sans itinéraire précis).
– mobilité de réassurance : fréquenter de slieux connus (champs-elysees, la défense…)